Partis samedi matin avec ma chérie, mon ami Frédéric et ses deux frères (du club de Persan), nous arrivons à Montélimar dans l’après-midi pour retirer nos dossards au village du Tour.
On profite de la journée de dimanche pour visiter cette superbe région et effectuer quelques tours de roue en guise d’ultime entrainement.
Le lendemain c’est jour de course : réveil à 4h, bon petit déjeuner avec Gatosport, et direction les stands des coureurs … 9500 cyclistes au départ !
Je croise furtivement Jean-Claude et Eric, le temps de se souhaiter bon courage.
7h c’est le coup d’envoi de cette édition : 170km, avec quelques cols, et surtout l’ascension du Mont-Ventoux en final.
Le parcours est superbe, les ascensions passent toutes au train et sans difficultés. L’euphorie et l’enthousiasme nous rendent insouciants, à tel point que notre vitesse moyenne est à 33 km/h à mi-parcours. Seules quelques chutes dans les descentes nous refroidissent et nous rappellent à l’ordre. Nous ralentissons d’autant plus la cadence que le Mont Ventoux est à vue d’œil : imposant, magnifique et presque terrifiant. Nous gérons donc l’effort dans le col des Abeilles, et profitons du panorama arrivés en haut. La dernière descente est dantesque : vue plongeante sur la vallée, vitesse à 75km/h … émotions et frissons garantis. Arrivés au dernier ravitaillement, on profite de faire une dernière pause avant la montée du Ventoux. Début tranquil, j’ai l’impression d’avoir les jambes fraiches. Je monte facile, mais me rends rapidement compte que je suis au dessus de mes capacités. Le Ventoux méritait sans doute plus de respect et d’humilité de ma part. A dix kilomètres du sommet c’est le coup de fringale. C’est en lutant au mental que je résiste à la tentation de finir à pieds, comme beaucoup d’autres sur le côté de la route. Les 4 derniers kilomètres sont un calvaire, mais après 2h26’ de montée, je franchis enfin la ligne d’arrivée. La moyenne au final n’est plus que de 22km/h au compteur !
Le Ventoux est véritablement un mythe et cette course aura été pleine d’enseignements pour Embrun … J-23. Gérer son effort, ne pas s’emballer dans les moments d’euphorie, ne pas paniquer dans les coups de bambous, bien boire et s’alimenter tout au long de la course.