Afin de mieux vous plonger dans l'aventure Alpsman racontée ici par Willy, je vous propose de regarder la vidéo teaser 2018... Bravo à nos champions.
Le défi le plus dur que j'ai du relever...partir à 4h30 sur le Libellule pour se jeter à l'eau et nager 3.8km dans le lac d'Annecy, un vrai plaisir la natation, tu apprécies le lever du soleil avec son reflet dans l'eau qui illumine tes lunettes, la température de l'eau est idéale. Il arrive un moment ou tu trouves ton rythme, ta nage est fluide, un vrai bonheur (après avoir géré l'épisode crampes au bout de 45 minutes). Je termine en 1h14 le top pour moi.
En revanche, le vélo fut l'étape la plus difficile, dès les premiers kilomètres tu sens que la natation a laissé des traces et que la journée va être très dure. La montée du Semnoz, la montagne surplombant Annecy et son lac, altitude 1670m , la montée 1h50 tranquillement, tout en gestion pendant les 1670m de D+ en passant par le col de Leschaux sur 23km, au sommet un panorama sublime, il y a encore de la neige plus haut dans les collines, mais pas le temps de s'attarder il faut repartir, un bon ravitaillement et hop. La descente se fait avec un épais brouillard, la peur te gagne, car tu ne vois rien à 100 mètres, je suis tendu, les mains sur les freins et la température a chuté, le sol est humide et la crainte de la chute est présente pendant toute la descente.
Arrive le col de Plainpalais 1170m D+ sur 12km, celui la il fait mal mais tu peux pas te plaindre car tu sais que celui qui arrive derrière est très très costaud, le col des Près 1135 m D+ sur seulement 9km mais avec des pentes pas loin des 9%, une moyenne de 6,8% et celui là, tu pleures, physiquement et mentalement tu es déjà atteint , on a environ 90 km dans les jambes, je souffre, la vitesse a dégringolé et le compteur ne monte plus et tu sais que tu dois le faire une deuxième fois, inimaginable, impossible, refaire ses 2 cols alors qu'il est midi et que tes jambes sont déjà dures, c'est inconcevable.
Plus de 100 fois j'ai voulu abandonner et malgré tout tu trouves cette force pour avancer mètre après mètre, tu marches à côté de ton vélo de temps en temps car les crampes t'accompagnent à chaque effort, sur le bord de la route certains ont déjà rendu les clés, mais je ne craque pas, je souffre et j' avance step by step....et là tu ouvres les yeux et le calvaire est fini tu l'as fait, les 5 cols, incroyable ...encore un dernier effort, le col de Leschaux 897 m de D+, tu n'as plus jambes, mais le moral va mieux.
A un ravitaillements on me dit " c'est bon tu seras dans les temps pour faire le marathon car il faut arriver avant 18h"... faire le marathon, finir le vélo, impensable il y a 30 minutes, je voulais abandonner et là c'est possible... un regain d'énergie me pousse, je m'enflamme et la catastrophe, mes cuisses sont dures comme du bois et des crampes aux 2 mollets, j'arrive à peine à déchausser... j'en pleurs... après tant d'efforts craquer à 20km de l'arrivée. Non impossible, tu pédales en canard, sur une jambe, tu marches et tu repars car tu ne peux pas faire autrement je dois finir et quand j’arrive, je pose le vélo, un miracle...comment j'ai fait... un savoureux mélange de satisfaction, de joie, de douleur et d'incompréhension mais pas le temps de tergiverser il faut repartir.
Le marathon... 6h pour finir dans les temps, j'irai au bout, une évidence, je rentre dans ma bulle, un bon et long ravitaillement pour requinquer la machine et hop c'est parti pour 42km... l'important est de finir ce marathon avant minuit. Pendant toute la course, une seule et unique pensée finir... finir... finir... finir en moins 6h... mes pas sont lourds mais je dois finir... 5 boucles de 8km et je calcul chaque mètre parcouru. Je croise des membres de la team certains on finit, je sais que Yann et Christophe ont eu le droit de sonner la cloche. Faire 3.8 km de nat +180 km vélo+ 25km course en moins de 12h pour sonner cette cloche et finir les 17km du marathon en montant le Semnoz, un truc de ouf.
En fin de soirée sur le parcours je croise Vincent et les autres en voiture "allez Willy, on rentre, on range les vélos et on revient te chercher ". J'ai rattrapé Robert, on finira les 15 derniers kilomètres ensemble. 5h30 le marathon il est 23h15, c'est la FIN.
J’ai commencé en pleine nuit et j'ai fini en pleine nuit mais quel bonheur... et au total 17h14 d'effort, ce maillot FINISHER et cette médaille sont le résultat d'une journée extraordinaire. Comment ne pas remercier et féliciter mon corps, ce fidèle ami qui souffre mais ne craque pas et ce mental, merci à ma famille mes fidèles supporters, merci à tous les triathlètes de Beaumont Triathlon pour leurs soutiens et les encouragements, merci la team Alpsman , Yann, René, Vincent, Nico, Christophe, Éric et robert sans oublié Brahim (coach Brahim à la Philippe Lucas) présent à toute la préparation.
17h14 finalement beaucoup souffrance, un peu de plaisir, quelques minutes de bonheur et une immense fierté...
Willy
L'AlpsMan, c'est un triathlon extrême qui fait passer ses participants par toutes les émotions : le stress, l'envie, le doute, la rage de vaincre, la joie, et bien d'autres. C'est avant tout un...
https://www.facebook.com/AlpsManOfficial/videos/2083319681880342/
Le résumé 2018 en vidéo sur la page facebook de l'Alpsman (En cliquant sur le lien ci-dessus ;o)
Vidéo de France 3 où on aperçoit nos Beaumont Triathlètes ;o)