Je profite du trajet retour en TGV pour écrire mon CR de l Ironman 70.3 d Aix en Provence qui a eu lieu dimanche 23 septembre.
Après Embrun, je me suis rapidement inscrit sur ce tri pour profiter de ma condition et finir la saison avec une belle épreuve. Arrivée sur Aix le vendredi soir avec 4 amis, nous récupérons nos packs de course avant un petit diner avec quelques membres du Nogent Solidarité Triathlon.
Le samedi, il va falloir s’activer car nous devons déposer nos vélos à Peyrolles où se trouve le lac avant de filer vers Aix pour y laisser notre sac de transition course à pied alors qu’ il aurait été bien plus simple de tout laisser à Peyrolles, charge aux organisateurs de transférer les sac de CAP vers Aix. Un point à améliorer sur cette épreuve qui est sinon super bien organisée.
Un peu plus de 1050 concurrents sont annoncés au départ avec un beau plateau de professionnels hommes (Poulat, Viennot, Faure, Delow et Chabaud) et femmes (Collonge).
Le dimanche matin, la météo est bonne même si le vent s’est levé depuis la veille. Le départ des pros est lance à 7h45, nous les suivons 5 min plus tard. Je me place avec Patrick aux avants postes pour prendre un bon départ. La meute est lance et ça bagarre. Durant les premières centaines de mètres, nous nageons avec le soleil de face. Durant la première longueur, j’effectue une petite erreur de navigation en oubliant presque une bouée, quelques dizaines de secondes de perdues probablement. Sur le retour, beaucoup de concurrents longent la rive, ce qui ne semble pas être le meilleur calcul, je me focalise sur une bouée jaune Powerbar qui indique la sortie et me retrouve un peu à l’écart du peloton mais je pense faire le bon choix et tirer au plus court sans oublier de bouée. Sortie de la natation, je veux tout suite savoir mon temps et regarde ma montre Garmin mais stupeur, je ne l’ai plus au poignet, je l’ai perdu durant la bataille du départ probablement! J’entends quelqu’un m’appeler, Patrick sort de l’eau en même temps que moi. Après un changement rapide, je saute sur mon vélo que j’ai eu du mal à retrouver! Toujours bien visualiser l’emplacement de son vélo et le chemin à parcourir depuis la zone de changement! J’avais décidé avant le départ de ne pas du tout me préserver et de faire le vélo à bloc pour voir si je suis capable de courir convenablement après. Je me suis fixé des temps de passage en me basant sur des chronos de l’année précédente. Je pars très fort, les premiers kms sont roulants jusqu’à la première ascension, un petit col de 3 km qui sera suivi de 4 autres ascensions similaires. Le parcours est sympa mais très exigeant à la fois, 1350 mètres de dénivelé sur moins de 90 Km, c’est très sélectif d’autant que le vent souffle de face ou de côté. Je ne relâche jamais mon effort et remonte beaucoup de concurrents puisque je suis sorti de l’eau en 290eme position environ au scratch.
Dans le dernier col, je finis par doubler quelques pros féminines mais les jambes commencent à être moins fraiches. Dernière descente avec quelques virages serrés, nous entrons dans Aix où je pose le vélo en 2h34 (environ le 50ème temps au scratch et 8ème dans ma catégorie). Il y a beaucoup d’ambiance autour de la zone d’arrivée qui se trouve au bas du Cours Mirabeau au niveau de la fontaine de la Rotonde pour ceux ou celles qui connaissent Aix. T2 rapidement bouclée, j’attaque la CAP qui offre aussi un dénivelé important avec des faux plats et de courtes ascensions. Je pars bien durant les premiers km, Jean Luc, posté le long du parcours, m’annonce que je suis 12ème dans mon groupe d’âge après le vélo. Mais à la fin du premier des 4 tours, je sens rapidement que les jambes ne sont plus là. Elles se font déjà très lourdes, ce qui n’est pas bon signe alors qu’il reste encore plus de 15 km à parcourir. Je n’arrive plus à mettre de rythme et ma cadence baisse lentement mais surement! Au troisième tour, je marche même à travers un ravito en prenant tout ce qui est possible au passage, ce qui n’est pas bon signe, je suis dans le dur et je vois beaucoup de concurrents me repasser devant. La course à pied, d’habitude mon point fort, est un long calvaire et je finis le semi en 1h47 alors que je m’étais fixé un temps sous les 1h30. Je boucle l’épreuve en 5h03 en 138ème position au scratch et 22ème dans ma catégorie, bien au-delà de l’objectif bien trop ambitieux (4h29) que je m’étais fixé. Un chrono sous les 4h50 aurait été super sur ce type de parcours très vallonné. Quelques minutes plus tard, Patrick me rejoindra dans la zone de ravitaillement et nous en arrivons à la même conclusion. Il s’agit d’un Half difficile mais à faire. Le parcours vélo, autour de la montagne Sainte Victoire, est superbe et complètement fermé à la circulation ce qui est agréable et beaucoup plus sure au vu de certaines descentes très sinueuses. L’organisation sous le label Ironman est comme d’habitude très carrée. Un beau finish, une belle médaille, un T-shirt finisher sympa, une épreuve que je recommande malgré le prix toujours un peu élevé des courses sous la marque Ironman par rapport à d’autres épreuves similaires. Pour finir voici quelques enseignements tirés de cette course et qui serviront aussi peut être à d’autres:
1) Bien repérer la zone transition et l’emplacement de son vélo. Effectuer les quelques mètres depuis l’entrée dans T1 et jusqu’à son vélo et utiliser des repères visuels. Même s’il s’agit que de quelques secondes de perdues c est jamais plaisant de ne pas trouver sa monture!
2) Bien doser son effort sur le vélo. Sur un CD, il est possible de faire le vélo à bloc sans s’économiser pour la CAP. Sur la distance Half et d’autant plus sur un parcours exigeant, il faut gérer un minimum son effort, quelques minutes gagnées en vélo peuvent se payer très chères en CAP.
A Doussard sur la même distance, j’avais très bien géré mon vélo, ce qui m’avait permis de faire un beau semi en moins d 1h30 avec un temps global bien meilleur même si l’on ne peut pas comparer les temps de ces deux épreuves.
3) Bien s’hydrater à vélo quitte à devoir s’arrêter pour uriner durant la CAP. Lors de l’épreuve de Doussard, je m’étais bien hydraté au point de faire une pause pipi au début du semi. Je suis parti avec l’idée de moins m’hydrater pour éviter cette pause. Au final j’ai moins bu alors qu’il faisait plus chaud, ce qui explique peut-être aussi en partie ma défaillance en CAP (en plus d’avoir roulé un peu trop fort à vélo).
A bientôt Manu