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Beaumont Triathlon
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Trail de Bourbon Réunion - 2017-10-21

Trail de Bourbon Réunion - 2017-10-21

TRAIL DE BOURBON 2017 - 112km & 7000m D+

Nous voici donc le 21 octobre 2017 à Cilaos. Le padre est parti depuis 24h sur la Diag. Dernière gamelle de riz, sieste, collations, massage, tout est bon pour se mettre en condition. Le sac est fait, défait, refait et re-refait pour optimiser l’espace. Tout ce qui peut être coupé est coupé pour gagner du poids (même les languettes des barres énergétiques, oui le traileur est maniaque). Direction le stade de Cilaos.

20h30, les grilles du stade s’ouvrent pour permettre aux 1 500 coureurs de rejoindre la ligne de départ. Grosse cohue, sprint et bousculades pour se placer sur le devant. - ESPRIT TRAIL ! - Petite ambiance zouk, quelques déhanchés et olas pour faire monter la température, et le départ est lancé ! Départ en tête sur du 16 km/h entouré d’une foule qui nous accompagne jusqu’à la sortie de la ville. Une vraie ambiance, la fête du sport. 6,5km et 350m de D+ pour s’échauffer et rejoindre le Bloc, d’où commence la longue ascension vers le Gîte Piton des Neiges. Frontale allumée, tête dans le guidon, mains sur les cuisses, c’est parti pour 5km et 1100m de D+. Arrivé au Gîte, je saute le ravito, et malgré la fraîcheur (il est presque 23h et nous sommes à 2500m d’altitude) je reste en t-shirt. Assez confiant le garçon. 63ème sur 1500, 1h50 de course, je suis dans les temps et surtout je suis bien placé pour enquiller la longue descente de 1500m D- sans bouchonner !

 

Enfin, enquiller, façon de parler… Je repense à ce que m’a dit Laurent, l’ami réunionnais et grand habitué de ces sentiers, sur la dangerosité de cette section. “Si tu glisses et que tu te rates, adieu le Bourbon !”. Effectivement, c’est du technique : rochers en vois-tu en voilà, racines, branches qui tombent, boue, échelles glissantes, marres… le tout de nuit et avec du brouillard. J’y vais donc raisonnablement, dans la roue d’Alexandre Toulcanon, futur 5ème de l’épreuve (autant dire que le chrono pour monter au Piton n’était pas dégueu, et surtout que le bougre n’a pas trainé par la suite, il me mettra 5h dans la musette !).

 

Hell Bourg, km23, fin de la descente, après 3h53 de course, 1500m D+ et autant de D-, les pattes répondent bien, et heureusement car la course commence à peine. 54ème, j’ai gratté des places dans la descente, tout roule. Premier gros ravito, je ne reprends qu’un demi litre car je sais qu’il y’a un nouveau point d’eau dans 4km, inutile de se charger pour le plaisir. Un bol de soupe, des tucs et une banane avalés (englouties ?) en 30 secondes et ça repart. Encore un bout de descente (300m de D-) sur du bitume qui te pète bien les cuissots (saloperie de macadam), et j’attaque la deuxième grosse ascension de la nuit : 1300m D+, 15km, voilà voilà. Rebelote, on débranche le cerveau, tête dans le guidon et on avance dré dans l’pentu comme diraient nos amis savoyards ! Bien sûr le tout agrémenté de belles racines, de boue, de rochers… inutile de la re-préciser, on est à la Réunion, pas en forêt de Carnelle ! Petite panne de frontale en milieu de montée qui m’oblige à mettre le clignotant pour changer les piles en pleine nuit, pratique. La montée est dure, beaucoup de vent, du froid, terriblement humide, le Cirque de Salazie est à la hauteur de sa réputation ! et dans ces conditions l’estomac a du mal à se remplir, même avec ces magnifiques barres énergétiques à l’apport nutritionnel parfait et pour lesquels j’ai fait le tour des magasins de sports et autres pharmacies (pour les curieux, CLIFF et STC). Malgré tout je me force à manger, relance sur le plat, enfile le coupe-vent à Pleine des Merles (1900 m d’altitude) et arrive tant bien que mal à Marla pour le deuxième gros ravito.

 

Marla donc, km44, déjà 8h de course et 3100m de D+ avalés. La moyenne paraît faible, mais le terrain est vraiment terriblement technique. Je m’attendais à du lourd, mais pas à ce point. C’est démoniaque ! Bref, moi qui pensais avoir trainé, j’ai en fait repris 16 places pour pointer 38ème sur 1500. Pas dégueu. A nouveau double ration de bouillon, tucs, oranges, le plein de boissons, et je repars chaud comme la braise pour attaquer Mafate. Et en plus, avec le soleil qui se lève enfin. Il est 5h du matin, les coqs chantent et la chaleur des premières lueurs apparaît comme une bénédiction ! Le paysage est époustouflant, lunaire, et la plongée vers Trois Roches, au fond du canyon, est un régal (du moins si on aime bouffer la poussière et jouer à saute moutons au milieu des cailloux). Je pense à ceux qui passeront là quelques heures plus tard, en plein cagnard, et me dis que ça valait quand même le coup de ne pas traîner ! Je fais toute la descente avec un réunionnais et sors un peu de ma bulle pour taper la discute, tout en lui donnant le rythme - première entorse aux consignes du coach Stéphane Brogniart “fais ta course et fais abstraction des autres !” - pardon Stéphane. La frontale est coupée, le soleil est définitivement sorti, et la rivière approche. S’en suit un enchaînement de montagnes russes à la réunionnaise pour rejoindre le petit îlot de Roche Plate. Finalement cette section Marla - Roche Plate s’est très bien passée. Je grappille encore une place au passage et pointe 37ème en 9h50 (53km - 3500m de D+). Mais le soleil commence à taper et le plus dur reste à venir...

 

Au ravito de Roche Plate, vision d’apocalypse : des cadavres jonchent le sol sous un amas de couvertures de survie, nous venons de rejoindre les fous de la Diagonale, et autant vous dire qu’ils sont en piteux états. Je m'assois pour la première fois depuis le départ (FEIGNASSE !), histoire de faire le plein et de relâcher un peu les jambes. Soupes de pâtes, tucs, oranges, ça passe tout seul et le pire c’est que j’aime ça ! Je sors la casquette, les lunettes, retire t-shirt et manchettes pour rester en débardeur, et me mouille abondamment. Le soleil commence à taper et pour sortir de Mafate il faudra affronter le célèbre Maïdo que tout le monde semble redouter ! 6,5km pour 1000m de D+, y’a de quoi. Au moment de repartir je croise Gilles, qui participe à la Diag et qui a l’air en forme comme Kiki après deux allers-retours au sommet de l’Everest. Ça fait toujours plaisir de croiser un ami ; on se claque la bise - ESPRIT TRAIL ! - et je m’attaque au monstre. L’ascension est dure, mais en mettant un pied devant l’autre sans s’arrêter pour admirer le paysage j’arrive à limiter la casse et à monter à un bon rythme. L’arrivée au sommet est incroyable, la foule se tasse de chaque côté du sentier, acclame et encourage chaque coureur, on se croirait en plein Tour de France dans les derniers lacets de l’Alpe d’Huez. Enfin du plat ! Enfin, du plat, à la réunionnaise… je m’oblige à relancer, cela malgré des cuisses gonflées comme Marco Pantani croisé avec Bjarn Riis.

 

Ravito de Maïdo Tête Dure (qui porte bien son nom) - km60 et 4400m de D+, 11h59 de course. J’ai perdu 5 places dans la montée, mais vu que ce n’est pas mon point fort, je suis plutôt satisfait. D’autant plus que le plus dur est fait. Du moins, c’est ce que je pensais… Le plein fait, j’entame la descente vers Sans Soucis, totalement confiant : le profil de la course annonce 13km pour seulement 50m de D+ et 1400m de D- (bon, ça, y’a moyen que ça pique un peu). “Tu vas voir “Sans Soucis” ça roule tout seul, c’est du gâteau” m’avait dit Laurent et papa. Et bah putain, quel arnaque ! Je repars donc, bien requinqué, mais dès les premiers kilomètres je découvre la sournoiserie réunionnaise… du 50m de D+ par ci, du 30m de D+ par là, tout sauf de la descente ! Bordel, je commence à bouillir de l’intérieur. Puis enfin commence la descente ! Mais qu’est-ce que c’est long… à chaque randonneur ou bénévole croisé la même question “combien de temps le ravito ?” - “oh, 15-20mn”... 1h plus tard toujours la même réponse. Ok, je suis dans le dur, il y’a un ou deux boulons qui sautent, et je me mets à marcher, “EN DESCENTE ?! SÉRIEUSEMENT ?!!”, oui, sérieusement. Plus aucune lucidité. J’arrive enfin à Sans Soucis, base vie de la course, après 2h15 d’effort, 9 places de perdues (53ème au pointage), sans commentaire. KM73 - 4500m de D+ et 14h15 de course.

 

Mais bon, Sans Soucis, c’est une vraie libération ! Spectateurs à foison, musique, osthéos, masseurs, rougail saucisse… Je fais l’impasse sur le rougail, faut pas déconner non plus on n’est pas là pour faire du tourisme, par contre je jette ma frustration sur le stand de crêpes ! J’en engloutie une dizaine, je l’ai bien mérité ! Je récupère mon sac d’assistance et, après plus de 14h de course, me pose sur un lit de camp pour retaper la machine (bien sûr il se met à flotter, mais bon, au point où on en est, ça a au moins le mérite de rafraîchir !). Malgré ma petite orgie bretonne, je ne pense qu’à manger ! Heureusement j’ai tout prévu dans ma base vie, et je n’en laisse pas une miette : compotes, pain d’épice maison (sans gluten et sans lactose - BIG UP A TOI SCOTT JUREK), purée de patate douce, spiruline, magnésium, vitamine c, boisson de récup, phytocampe, eau de coco…. tant que ça rentre, je charge la mule. Changement de chaussettes, de chaussures (les Salomon à Kilian sur le Bourbon, c’est comme faire le Rallye-Dakar en ferrari, c’est mignon 5mn), nouveau débardeur, je prends même le temps de me masser aux huiles essentielles - le type s’est cru en balnéo. “Aaaaah, là on est bien, là je suis frais !” - me dis-je fier de moi. Je regarde la montre, 25MN !!! Encore heureux que tu sois frais coco, toi qui ne voulais pas faire de tourisme, ça fait presque une demie heure que tu te la touches. Allez, go, à La Redoute !!

 

Pour être tout à fait franc, à partir de là les souvenirs sont un peu flous. Disons qu’à partir de là, chaque ravito est une libération, je ne pense pas à l’arrivée mais au prochain point de passage, où je pourrais prendre un peu de répit. Premier ravito donc, Chemin Ratineau au KM82 - 5000m D+, rejoins sans embuches et à un rythme régulier (aaah, les bienfaits des huiles essentielles !). 16h51 de course, 63ème sur 1500 au pointage (et oui, il y’en a d’autre qui n’ont pas fait atelier bien être à Sans Soucis - ça me servira de leçon pour les prochaines courses !). A nouveau bouillons et tucs, recharge de boissons - que je bois assidûment toutes les 15mn en sportif d’endurance modèle que je suis - et on enchaîne pour la prochaine étape : La Possession.

 

8km, 600m de D- et un petit 200m de D+, rien de bien effrayant sur le papier. Le genre de section que tu boucles en 45mn le dimanche matin sans une goutte de sueur malgré les deux trois bières enfilées la veille. Donc là tu te dis, ok, j’envoie du lourd. Oui mais.

Oui mais tu es à La Réunion, paradis des terrains techniques aux obstacles improbables auxquels les esprits les plus sournois n’auraient même pas pensé ! Après un long faux-plat sur les galets au bord de la rivière, où tes pieds commencent à chauffer sérieusement, tu traverses, fais un sourire au photographe en essayant de ne pas glisser dans la flotte histoire de ne pas passer pour un con sur la photo, et là s’en suit une longue montée au milieu des champs de canne à sucre. C’est moche, ça ne fait absolument pas 200m de D+ (mais bon, les réunionnais et la notion du dénivelé…), dans l’absolue ça pourrait se courir, mais après plus de 17h de course ton cerveau te regarde en rigolant et t’assène un petit “même pas en rêve mon grand, j’ai assez mal comme ça, je ne suis pas venu à La Réunion pour faire un stage masochiste”. Enfin bref, une fois en haut, tu te dis “ok y’a plus qu’à rouler jusqu’au ravito, 600m de D- c’est cadeau !” ; oui c’est cadeau, sauf quand il faut passer des marches naturelles d’1m de haut, devant lesquelles même moi et mes jambes qui t’arrivent au niveau des épaules m’arrêtent et me demandent comment je vais passer, qu’il faut s’accrocher à des lianes, coulisser le long des troncs… le trail, c’est ludique, parlez-en à vos enfants ! :) puis vient le calvaire, pour moi le pire moment de la course. Une longue traversée aux milieux de rochers monstrueux, irréguliers au possible, devant lesquelles tes chevilles font autant les malignes que ton oncle Gégé au départ d’un Marathon après 20 ans d'inactivité et de sédentarité. Là je coince complet, j’explose mentalement, et je vais mettre à peu près 45mn pour faire les 2 derniers km me permettant de rejoindre La Possession…

 

J’arrive à La Possession en marchant piteusement. KM90 - 5300m de D+ (et beaucoup plus en réalité…) en 18h46 de course. Malgré mon pétage de cable, je n’ai perdu qu’une place pour pointer 64ème. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir dégusté. J’arrive sur le ravito totalement stone et défoncé - pour le coup, je suis dans ma bulle ! -. Quand d’un coup j’entends devant moi une voix familière “allez monsieur le traileur !”, c’est Laurent qui est venu m’attendre après avoir fait l’aller-retour à Grande Chaloupe avec Papa. Il a la banane et son grand sourire me fait un bien fou ! Quelle surprise ! Il m’encourage, et après avoir avalé quelques bols de bouillons et une bonne poignée de tucs (autant te dire qu’à ce moment-là de la course, même un enfant de 3 ans mangerait plus proprement) je repars avec Teddy, une de ses nombreuses connaissances. Je me dis “cool, il va me redonner un bon rythme et m’éviter de m’endormir”, sauf qu’il repart en marchant, et qu’après 100m de bitume plat, je me dis “bon allez Thibaud, arrête tes conneries” et je recommence à trottiner pour rejoindre le début du Chemin des Anglais. Alors le Chemin des Anglais, si tu ne connais pas, c’est une sorte de Paris-Roubaix pédestre version jungle sur lequel tu aurais remplacé les pavés par des galets, noirs de préférences histoire que le soleil puisse chauffer dessus comme il faut, avec des parties au dénivelé bien dégueulasse, le tout sans le moindre brin d’ombre. Huuum, un régal ! A nouveau je débranche et me mets en mode pilotage automatique, mains sur les cuisses, un pas après l’autre. Je ne prends même pas le temps de sourire sur la photo, c’est dire l’état du type ! Enfin arrivé au bout des 400m de D+, j’entame la descente en gardant en tête le conseil de Laurent “vise au milieu du chemin”. En effet c’est un peu plus régulier, pas hyper stable, mais régulier ! Et surtout, je m’attends à retrouver les parents au ravito de Grande Chaloupe, en bas de la descente, où ils avaient prévus de venir me voir (sous réserve que le padre termine la Diag dans ses temps). Je cavale donc plutôt bien, des spectateurs qui m’avaient déjà croisé plus tôt avant La Possession, lors de mon passage dans le côté obscur de la force, me lance avec un grand sourire “et bah tu ne courrais pas comme ça tout à l’heure !”. Effectivement, tout se joue vraiment au mental, le corps humain a des capacités incroyables. J’arrive enfin au ravito, et ne voyant personne, me dis qu’ils ont sûrement été pris de cours. Peu importe, l’arrivée se rapproche, ça sent le retour à l’écurie !

 

Grande Chaloupe donc, km 98, 5600m de D+ et 20h30 de course. 60ème, j’ai repris 4 places dans ce petit regain d’énergie. Bouillons, Tucs, passage au tuyau pour rafraîchir les mollets, je sors la frontale car la nuit commence à tomber, et je repars à bon rythme, décidé à en découdre avec la dernière épreuve et la montée au col du Saint Bernard : 7km et 650m de D+. J’enquille la chose plutôt bien, non pas que ce soit simple mais l’envie d’en finir est plus grande que la douleur, et le mental joue bien son rôle. Passé le col j’entame la descente. Je sais qu’il faudra ensuite remonter vers le dernier ravito, au Colorado, mais ça ne m’effraie pas, car sur le papier ça semble être un simple petit coup de cul. J’entame donc la montée et, persuadé qu’au bout ce sera le ravito, je monte comme un bolide. Arrivée en haut de cette première bonne bosse, j’arrive sur un pointage, tout content je me dis “c’est bon mon salaud, tu l’as fait ! y’a plus qu’à descendre !”. C’est à ce moment que le bénévole me dit “allez, t’es bientôt arrivé encore 2km pour rejoindre Le Colorado !”. Et bim, le coup de matraque. Alors là, plus de sons plus d’images, j’explose à nouveau mentalement, et entame ce dernier mur (cette fois-ci c’est la bonne !) à deux à l’heure. J’arrive enfin au ravito, à la 67ème place ; j’aurais encore laissé 7 places avec cette erreur de jeunesse.

 

Colorado - KM108 - 6400m de D+ (selon les réunionnais, 6800m selon les coureurs, le dénivelé, c’est comme les manifs !) et 22h55 de course. J’enfile le t-shirt de l’organisation, obligatoire pour l’arrivée, et avant de repartir demande à une bénévole “on en a pour une petite cinquantaine de minutes c’est ça ?” - “ah non monsieur, là c’est 2h ! il fait nuit et ça glisse !”. Tu parles, la descente technique ça me connaît, à 5 ans je cavalais déjà sur les sentiers corses, formé à bonne école, donc ce n’est pas ça qui va me faire peur ! Je file comme un avion de chasse, en criant tous les 10m “GAUUUCHE !!” - “DROIIITE” pour que les coureurs se rangent et me laisse passer. Je m’éclate et prends pas mal de risques, mais je suis sûr de moi et connais bien ma capacité à sentir les descentes. Au final, 35mn de descente, aussi vite qu’Antoine Guillon, le maître en la matière ! Ça c’est bon ! J’ai repris 7 places, rentre enfin dans la ville de Saint-Denis, et cavale comme un lapin dans les derniers mètres.

 

J’arrive dans le stade de La Redoute, foule les deniers mètres des images plein la tête, et termine enfin cette belle aventure ! L’arrivée est toujours un moment particulier, que l’on aimerait vivre et revivre tant il est fort en émotions. Un petit pas de danse et je retrouve les parents avec bonheur pour fêter ça. La légende dira que je n'ai même pas mangé la moitié de mon rougail saucisse d'après course.

23h45 de course, 62ème sur 1500, 30ème sénior, pour un premier ultra et après une saison plombée par les pépins physiques, j’achète !

Thibaud L.

Trail de Bourbon Réunion - 2017-10-21
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Belle vidéo avec les paysages et Thibaud...